Morale des épicentres suivi de Quinze lettres d'Anaïs Nin à l'auteur

«Morale des épicentres : on dirait le récit d’une vie, sauf qu’ici, c’est la vie des mots se racontant à ma vie, mais c’est la même chose. Simplement; les mots en disent un peu plus sur ce que fut cette vie, sa véritable histoire, une relation tectonique entre la puissance du langage et les revendications du corps. D’où cette écriture de tremblements (de l’être). Sans elle, je n’eusse pu maintenir en haleine, depuis toujours, ma passion de la liberté. Il n’y a pas de secret : c’est le corps verbal dans le corps charnel qui crée ce mouvement inlassable des ondes de choc, devenu un mode de connaissance et sa nécessité. Trop de pensées prétendant, par la raison, nous délivrer de nos chaînes, se posent sur un socle, s’y fixent, alors que c’est à danser longuement qu’elles devraient s’exercer. Slogans et idoles, que de misères grégaires, au quotidien…
Dans Morale, j’évoque la visite (1995), de Mme G. el D., maître de conférences à l’université d’Alexandrie. Elle porte le voile, me parle avec feu de mes livres, me stupéfie (je songe à la condition de la femme musulmane). N’y tenant plus, je lui demande : «Mais, madame, vous avez dû être secouée ?» Elle répond doucement : «Mais, monsieur, nous avons besoin d’être secoués.» L’Émotion…»
Marcel Moreau.
Genre littéraire
Essais
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
368 pages - 140 x 205 mm
EAN
9782207255957
Date de parution
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