Ce qui manque à la vérité pour être dite

Comment devient-on une psychanalyste nommée Maud Mannoni ? À cette question et à nombre d’autres, celle-ci répond ici en livrant un témoignage où elle se risque à dire ce qui a décidé d’un trajet de vie et ne cesse d’animer un travail qui mise sur la création pour contrer les forces de mort et de ségrégation et pour approcher l’inconscient énigmatique.
Aussi l’évocation s’ouvre-t-elle sur le souvenir de Ceylan, celui d’une petite enfance comblée, près d’une nourrice aimée, dans un bain de langues partagées. Puis c’est la rupture brutale, l’arrivée en Europe, la mémoire endolorie, le temps d’une jeunesse sous anesthésie. Et, au réveil, une passion émerge, liée à la rencontre avec l’analyse en Belgique puis à Paris, soutenue avec les patients, associée à la présence de F. Dolto, d’O. Mannoni, de J. Lacan, de D.W. Winnicott, de R.D. Laing, de J. Bleger, ou encore de tous ceux qui cherchent à retrouver la langue perdue de l’enfance, à se ressourcer dans le jeu et la fiction ou à réinventer ce qui permet de dénouer les fils d’une histoire afin que des sujets ne soient pas condamnés à la folie ou privés de leurs possibilités de novation. Et donc, de Freud aux analystes latino-américains affrontés aux dictatures, ou de Dickens aux jeunes d’aujourd’hui en difficulté, ce récit implique tous ceux pour qui la violence sociale n’est pas le dernier mot et pour qui la fantaisie a le droit de cité.
Genre littéraire
Mémoires et autobiographies
Époque
XXe siècle
Acheter
Détails
208 pages - 140 x 225 mm
EAN
9782207235195
Date de parution