D'un monde qui n'est plus

Fun a velt voz iz nisho mer
Notre foyer était triste, et c’est pourquoi tout petit déjà je préférais vivre dans la rue plutôt que chez moi.
Cette tristesse, c’était d’abord la Torah qui en était responsable : elle remplissait le moindre recoin de la maison et pesait lourdement sur l’humeur de tous. C’était plus une maison d’étude qu’un chez-soi : une maison de Dieu, plus qu’une maison d’hommes.


D’un monde qui n’est plus évoque avec tendresse et précision les souvenirs d’enfance d’Israël Joshua Singer.
Ces Mémoires nous emportent dans l’atmosphère pittoresque du shtetl de Lentshin, non loin de Varsovie, où s’est réfugiée – sous la houlette du père d’Israël Joshua Singer, le rabbin Pinahs Mendel – une communauté de Juifs paysans expulsés de leurs villages par la police russe.
À travers le regard de l’enfant, on plonge dans un quotidien pétri de croyances et de rituels où le mauvais œil attend au coin de la rue. On découvre les secrets de chacun, l’austérité de la vie au shtetl, mais aussi les déchirements identitaires et les discriminations qui bouleversent les communautés juives polonaises en ce début de XXe siècle.
D’un monde qui n’est plus, écrit par l’un des plus grands maîtres de la littérature yiddish, demeure, au-delà de sa valeur historique, un témoignage unique.
Genre littéraire
Mémoires et autobiographies
Époque
XXe siècle
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Détails
416 pages - 140 x 205 mm
EAN
9782207257845
Date de parution
Traduct., postfacier et notes :
Henri Lewi