Muller, mécanicien-photographe

Présentation de Bernard Matussière
«Mécanicien-Photographe.
Dans le Parti, la seule noblesse est ouvrière. Dans ce double titre, l’important c’est «mécanicien». L’autre est bourgeois, négligeable, un hobby de désœuvré. Et pourtant bien vite, seul comptera le photographe et son arme indomptable, celle que nul ne peut enrégimenter : l’œil.
Émile Muller porte sur ces années cinquante l’un des regards les plus riches. Ni géomètre, comme certains, et des plus grands, ni professionnel de l’attendrissement et fabricant de nostalgie, il laisse vivre et cadre. Ouvrant, ce faisant, autant de portes sur le secret de cette époque. La misère, qui existe encore. La pauvreté, que n’humilie pas l’argent, dont le règne actuel n’a pas commencé. Et malgré tout, une gaieté, une insouciance, une douce ébriété de quatorze juillet. On entend siffloter des refrains dans l’air de Paris. Montand, le grand Yves, va venir en pousser une. Des autobus passent. En cas de besoin, de fille à retrouver vite, on peut toujours les prendre à la volée.
Tel fut Émile Muller, faux mécanicien, mais vrai, ô combien vrai, photographe, magnifique guetteur de l’après-guerre.»
Erik Orsenna.
Genre littéraire
Albums illustrés
Acheter
Détails
240 pages - 240 x 320 mm
EAN
9782207253960
Date de parution
Préface :
Érik Orsenna